Les membres de cette commission sont des membres adhérents actifs de La Martinique, La Guadeloupe, La Guyane, la Réunion et Mayotte.
Bref tour d’horizon de ces territoires : Chaque territoire essaie de développer des projets d’actions soit sur l’existant ou soit sur des projets d’innovation. Certaines problématiques ont fortement marqué nos territoires comme les Sargasses aux Antilles, l’orpaillage illégal en Guyane, le gaspillage d’argent pour la construction de la nouvelle route du littoral à la Réunion, l’immigration incontrôlée à Mayotte. Bref, pleins de sujets qui nous préoccupent et pour lesquels la commission se donne des moyens pour y travailler afin de faire avancer l’écologie dans ces différents territoires.
Guyane : Michel DUBOUILLE est responsable de ce projet de dénonciation de l’orpaillage. EELV GUYANE essaie de se faire entendre sur ce sujet très difficile, avec des enjeux très importants pour La France. En effet, La Guyane possède une tradition aurifère reconnue. Depuis les années 1990, suite à des hausses importantes du cours de l’or qui permettent l’exploitation rentable de gisements plus pauvres ou déjà écrémés, la Guyane subit de plein fouet une nouvelle ruée vers l’or. Cette ruée est caractérisée par la très forte proportion d’exploitation illégale : les estimations d’exfiltration annuelle pour l’orpaillage illégal vont de 10 à 12 tonnes, tandis que la production annuelle déclarée oscille entre 1 et 2 tonnes.
Martinique et la Guadeloupe : M. Christian CIVILSE est responsable du projet de lutte contre les sargasses. Il travaille avec différents partenaires de la zone pour trouver des solutions pour éradiquer ces algues nocives pour la santé des citoyens. Les sargasses sont des microalgues brunes équipées de flotteurs naturels qui leur permettent de coloniser la surface de la mer et de s’y multiplier. Elles peuvent ainsi envahir des dizaines de kilomètres de littoral. Ces algues abritent une multitude de poissons et même d’insectes. Elles étaient d’abord localisées dans le nord de l’Atlantique, mais elles se sont déplacées vers le Sud entre Amérique latine et Afrique. Elles ne sont pas nouvelles dans les Antilles, où elles investissent le littoral depuis 2011 et elles arrivent en masse sur les côtes de Guadeloupe, Martinique, Saint-Martin, Saint-Barthélemy. Plusieurs hypothèses expliquent ce phénomène : les alizés et les courants font des tapis roulants aux algues, il y a aussi les apports de l’Amazonie en nitrates et phosphates avec la surexploitation agricole, voire le réchauffement de l’eau et surtout les conséquences du réchauffement climatique. Catastrophe écologique pour les Antilles.
Concernant la situation de Mayotte : Nombre d’indicateurs sont au rouge et expliquent un sentiment d’insécurité, peut-être plus fort que l’insécurité réelle : la surpopulation (30% de la population a moins de 10 ans), le taux de chômage est à 26% de la population active, la question migratoire (venant des Comores, d’Anjouan, de Moeli, de Madagascar parfois aussi, les migrants prennent à leur arrivée le statut de clandestins et ne sont pas les bienvenus sur l’île aux parfums), l’habitat indigne, les cultures en zone protégée, la montée de la délinquance, le vécu d’injustice au sein de la population dans ce département qui est le plus pauvre de France. Enfin, les travaux de la commission pourront favoriser une coordination afin de se pencher sur toutes ces problématiques pour trouver des solutions humaines et écologiques permettant de réduire le mal être des citoyens de tous ces territoires éloignés de l’Hexagone, aux identités culturelles multiples, à la fois singulières et croisées.
La Réunion : Aux côtés de Jean-Pierre MARCHAU, EELV Réunion est fortement impliqué dans la lutte contre le projet de la Nouvelle route du littoral (NRL). Ce chantier pharaonique est aujourd’hui à l’arrêt. La partie viaduc devrait néanmoins être achevée fin 2021 mais la partie digue, longue de 2,7 km, la plus impactante sur le plan environnemental, n’est même pas commencée car dès le lancement du projet en 2011, la Région a négligé la question cruciale de l’approvisionnement en matériaux. Or, depuis cinq ans, des collectifs de riverains se sont constitués pour s’opposer aux méga carrières de roches massives qui seraient nécessaires pour approvisionner le chantier. Aucune carrière de ce type n’est ouverte à La Réunion et le Schéma des Carrières en l’état actuel ne permet pas d’en ouvrir. Initialement chiffré à 1,66 milliards d’euros pour 12 km, le projet de la NRL risque fort de dépasser les 2,5 milliards, voire trois milliards. Le Conseil Régional, fortement endetté, est incapable de payer les surcoûts qui s’annoncent. Bouygues et Vinci réclament actuellement une première rallonge de 500 millions d’euros. Un Collectif réunissant tous les collectifs de riverains et les associations environnementales ainsi que notre parti s’est constitué. EELV est le seul parti à combattre ce projet funeste depuis le début.
TELECHARGER LA CONTRIBUTION DE LA COMMISSION OUTRE-MER : Conseil Programmatique projet 2022
Responsables :
Mme Danon Lutchmee ODAYEN, 0692089239 – mèl : rub.odayen@wanadoo.fr
Mme Geneviève PAYET, 0692872124 – mèl : payet.genevieve.maud@gmail.com